Reconnaissance vs. Redistribution: le cas du respect de soi
Resumo
Le respect de soi est considéré, en philosophie politique contemporaine, comme « le bien premier le plus important ». La protection du respect de soi et de la dignité des personnes est constamment réaffirmée dans les déclarations internationales de droits. Sans qu’elle soit contestée par la philosophie morale la plus récente, celle-ci tend néanmoins aujourd’hui à se détourner des enjeux de la redistribution – cadre au sein duquel Rawls a posé la question du respect de soi – pour considérer des problématiques de reconnaissance. Bien que la divergence entre les deux orientations soit forte – l’une traitant principalement de ressources, l’autre d’identité –, cette dichotomie n’est en réalité pas irréductible. Nous montrerons à l’inverse que la prise en compte des « réalisations sociales fondamentales » ouvre une perspective à partir de laquelle concilier le souci pour la reconnaissance et le souci pour la redistribution. Pour le montrer nous dégagerons, en premier lieu, la pertinence sociale de la notion de respect de soi. Puis, à partir d’une analyse de la fonction des institutions sociales dans le processus redistributif, nous cernerons les conditions auxquelles celles-ci peuvent contribuer à la construction et la préservation du respect de soi, en évitant toute stigmatisation sociale. Nous identifierons enfin les procédures et mesures redistributives les plus à même de garantir et de contribuer à la consolidation du respect de soi (biens premiers, allocation universelle, accomplissements sociaux).
Mots-clés: respect de soi, redistribution, reconnaissance, réalisations sociales fondamentales.Downloads
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